Commentaire composé sur Aragon, Cantique à Elsa, Ouverture
En quoi le titre du poème est-il justifié ?
I) Un amour tourmenté
Tout d’abord, on constate des paradoxes qui nous font comprendre que le poète a peur de perdre Elsa malgré un amour très fort et une relation qui dure, soulignée par l’anaphore “Treize ans j'aurai guetté ton silence chantant” : le poète l’aime tellement qu’il l’écoute respirer et cela le rend heureux. De plus, il veut que cette relation soit éternelle, quoi qu’il se passe il ne veut pas la perdre : “Pour le meilleur et pour le pire”. Il se sent bien lorsqu’il est près d’elle “je soupire à ton oreille”, il exprime son bonheur. De plus, on constate que parfois il tutoie Elsa et parfois il la vouvoie car lorsqu'il se sent près d’elle il la tutoie mais la vouvoie par la suite puisqu’il l’admire et qu’elle le fascine : “Treize ans d'une peur douce-amère”.
II) Entre veille et sommeil
Ensuite, on comprend que le poète nous décrit Elsa comme une dormeuse, on relève donc le champ lexical du sommeil : “pays des merveilles”, “dort Longuement”... , on peut la comparer à la belle au bois dormant, et lorsqu’elle dort elle ne peut lui échapper donc il peut exercer sur elle son désir de possessivité. C’est un poème très sensuel, avec tout d’abord l’évocation du toucher : “Je te touche”, de l'ouïe : “je l'écoute se taire” , de la vue : “ Le jour qui semblera l'arracher à l'absence ; Me la rend plus touchante et plus belle que lui”. Ce poème est surréaliste, car Aragon nous présente Elsa comme une femme qui dort tout le temps alors que ce n’est pas possible et l’on remarque que le poète rêve d’elle. On en conclut donc c’est lui qui rêve alors que c’est elle qui dort. Dans ce poème surréaliste, le poète transforme la femme en déesse car il semble que sa vie dépend d’elle mais cependant elle reste inaccessible : “Plus absente d'y être et moi plus solitaire D'être plus près de son mystère”.
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