Commentaire composé sur ZOLA, La fortune des Rougon, excipit

Commentaire composé sur ZOLA, La fortune des Rougon, excipit, de « Et, chez les Rougon, le soir, au dessert, des rires montaient dans la buée de la table » à « une mare de sang se caillait »

I) Le spectacle des convives

 

Zola utilise le champs lexical de la nourriture dans le premier paragraphe “au dessert”, “la table”, ”dîner”, “mordre” pour montrer la richesse des Rougons. Il fait une métaphore des bêtes féroces pour présenter les bourgeois comme des fauves prêt à tous les crimes pour augmenter leur fortune et leur rang social. Il souligne la grossièreté des protagonistes en les faisant manger d’une façon vulgaire : “toute chaude encore des débris du dîner”.  Les personnages sont mal polis “il prit dans les cheveux de Félicité un noeud de satin rose qu’elle s’était collé avec gentillesse au dessus de l’oreille droite”. L’idée de Sicardot montre bien la mentalité des bourgeois car il se sublime lui-même, se met en avant en  voulant être supérieur aux autres : “c’est un vieux soldat de Napoléon qui vous décore ! ” Les bourgeois s’auto proclament nobles et ne respectent aucun code social. Le narrateur suggère que les bourgeois ont assassiné des républicains lors du coup d’état de Napoléon III : “ Ces grands inassouvis, ces fauves maigres, à peine lâchés de la veille dans les jouissances, acclamaient l’Empire naissant, le règne de la curée ardente.”

 

II) La symbolique des couleurs

 

Les couleurs qui apparaissent dans le texte sont le rose le jaune et le rouge. Le rose signifie la tendresse; le jaune la trahison et le rouge le sacrifice.  On comprend que les gens du salon jaune sont des traîtres, donc la couleur rose du ruban souligne l’ironie du narrateur puisque ces personnages sont en fait des bêtes féroces qui ont commis un véritable carnage, comme le montre l’insistance sur la couleur rouge et le champ lexical du sang dans le dernier paragraphe : “tâche rouge”, “au talon sanglant”, “saignait dans l’ombre”, “une blessure ouverte”, “une mare de sang se caillait.” Le premier registre que l’on remarque dans ce texte est le registre comique car le narrateur décrit les bourgeois d’une manière ridicule et misérable que ça en devient comique. Mais le texte est aussi tragique car il évoque des meurtres perpétrés durant le coup d’état de Napoléon : “oublié sous le lit de la pièce voisine, se trouvait encore un soulier au talon sanglant” ou encore “le cierge qui brûlait auprès de M. Peirotte, de l’autre côté de la rue, saignait dans l’ombre comme une blessure ouverte.” Zola en tant que républicain, présente les bourgeois comme des monstres prêts à tuer pour monter en rang social et gagner de l’argent.  

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