Commentaire composé sur la fable de La Fontaine L'homme et la couleuvre
I) Une fable pour plaire
Une fable qui raconte une histoire: Schéma narratif réduit au minimum, mais présent, l'élément de résolution est fait en un vers: Contre les murs, tant qu’il tua la bête”. Situation initiale aussi très réduite. Récit: Un narrateur externe, “un homme vit une couleuvre”. Récit qui est aussi en vers, donc une fonction esthétique. Octosyllabes, la rapidité, pour ne pas lasser le lecteur. Rimes qui varient, suivies, “univers, pervers”. Puis, embrasées, “dire, pire”. Encore une fois, évite la monotonie, pour ne pas lasser le lecteur.
Des animaux qui parlent. Différents types de discours, discours direct pour le serpent et la vache, introduit par des guillemets. Pour le boeuf, discours indirect : “Il dit que du labeur des ans”. Pour l’arbre, indirect libre car 3e personne, question à la fin, “Que ne l'émondait-on, sans prendre la cognée?” Les arguments des animaux sont tous similaires, l’Homme est un être ingrat. Un champ lexical de l’ingratitude, “ingrats, ingrats, ingratitude”. Les animaux donnent des exemples de l’ingratitude de l’Homme, “que le symbole des ingrats, ce n’est point le serpent, c’est l’homme.” “Tout n’est que pour lui seul, mon lait et mes enfants”. “Enfin me voilà vieille, il me laisse dans un coin”. “Pour nous seuls il portait les soins les plus pesants”.
Un homme qui parle mal, il n’a pas d’argument, il s’exprime mal, il n’arrive pas à accepter ses fautes, ses paroles sont courtes par rapport aux autres animaux. Il est définie par ses actions, il tue le serpent à la fin : “il tua la bête”. Il utilise sa force et son pouvoir quand il n’a plus d’argument.
II) Et pour instruire
L’implication du narrateur et auteur qui intervient pour la première fois à la ligne 5, “(C’est le serpent que je veux dire et non l’homme: on pourrait aisément s’y tromper)”. La première personne du singulier. Pour montrer que la perversité est du côté de l’homme, et non de l’animal. L’homme est présenté de manière indéfinie, et représente donc tous les hommes en général.
La critique sociale et la morale. La morale est détachée du texte, elle en est séparée. On peut remarquer un changement d'énonciation, “on” et verbes aux présents. La critique sociale est implicite, même si la morale est explicite. L’auteur critique l’abus de pouvoir des grands.
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