Commentaire composé sur Pauca meae IV Oh! je fus comme fou dans le premier moment
Les temps dominants dans ce poème sont l’imparfait et le passé simple. Ils ont pour but de raconter l’action. Le passé simple exprime le malheur, la tristesse (“je fus comme un fou” au vers 1 et “je pleurai” au vers 2). L’imparfait quant à lui, est utilisé pour décrire le comportement d’Hugo (“j’éprouvais” au vers 5; “je voulais me briser le front” au vers 6; “je me révoltais” au vers 7).
Le texte est ponctué de nombreux points d’exclamation et d’interrogation. Les points d’exclamation nous décrivent l’intensité des sentiments tandis que les points d’interrogation font penser à un monologue délibératif.
Dans ce poème, le champ lexical de la souffrance est présent au vers 4 avec “souffert ma souffrance”, au vers 5 avec “l’avez-vous éprouvé”, au vers 7 avec “terrible”, au vers 8 avec “horrible”, au vers 10 avec “malheur”, au vers 11 avec “désespoir”, au vers 12 avec “affreux”. Nous pouvons remarquer que les mots ou expressions appartenant au champ lexical de la souffrance sont souvent placés en fin de vers. Il y a des allitérations en [s], en [r] “terrible”, “Je fixais mes regards sur cette chose horrible”, “Et je n'y croyais pas, et je m'écriais”, en [m] “dont l'âme a souffert ma souffrance”et en [v] : “j'éprouvais, l'avez-vous éprouvé”. Ces sons évoquent la souffrance et le malheur.
Léopoldine est désignée par les pronoms : “Elle”, “l’”, “elle”, “la”, “sa”, “elle”, “elle”. Le poète veut ainsi donner une portée universelle à son poème qui s’adresse à toutes les personnes en deuil.
La mort est évoquée dans “chose horrible” au vers 8; “ces malheurs sans nom” au vers 10; et “morte” au vers 15. Nous observons des sonorités en [r] qui insistent sur la douleur. Le but de Victor Hugo est de susciter la compassion du lecteur.
Dans les vers 3 à 5, Victor Hugo s’adresse à des parents qui ont pu perdre leurs enfants. Ce qui renforce le pathétique dans ce passage est le fait que la mort d’un enfant est contre-nature.
Le champ lexical de la révolte est présent au vers 7 avec “je me révoltais” et au vers 9 avec “je n’y croyais pas et m’écriais”. Ce sentiment de révolte est souligné par la ponctuation excessive. Des vers 12 à 20, Victor Hugo semble dans le déni.
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hadj (dimanche, 09 janvier 2022)
c'est cool