Analyse sur Le Clézio, Désert

Analyse sur Le Clézio, Désert

Le texte dépayse le lecteur en décrivant un environnement qui lui est étranger : le désert du Sahara. “Le ciel était sans limite” (ligne 1), “Autour d’eux, a perte de vue, c'était les crêtes mouvantes des dunes, les vagues de l’espace qu’on ne pouvait pas connaître.” 

 

La rudesse du monde vis-a-vis des Touaregs est montrée par de nombreuses description de leur voyage: “Les pieds nus des enfants et des femmes se posaient sur le sable”, “Ils mouraient un jour surpris par la lumière du soleil, frappés par une balle ennemie ou bien par la fièvre.” 

 

Le voyage des Touaregs est une métaphore de notre vie à tous qui met en valeur le coté éphémère de l’existence. Le trajet des nomades n’est qu’un cycle sans fin qui est plus long que la vie humaine. Cela se rapporte à la vie qui continue même quand quelqu’un cesse d’exister, chaque individuel n'étant qu’un minuscule maillon d’une chaîne sans fin. 

 

Dans ce récit, la mort est le but même de la vie. Les nomades qui errent sans destination, ne vivent cette dure vie que pour mourir dans le désert. Leur seule liberté dans ce cercle sans fin est la manière dont ils vont mourir: succombant à la fièvre, abattu, déshydraté… 

 

Synthèse: Le texte se concentre plus sur la fin que sur le cours de la vie.

 

l’errance

L’errance des Touaregs symbolise le manque d’objectif de la vie, sinon la fin. Les nomades voyagent à travers l’espace sans fin qu’est le désert du Sahara. Dans  l'étendue du désert, les décisions n’ont pas grande importance. Les nomades ne peuvent que subirent la toute puissante mer de sable, impuissants, tel un humain qui ne peut pas contrôler le destin qui est maître de sa vie. Les dunes du désert se déplaçant au vent est un autre exemple du destin qui agit sans le consensus de l'être humain qui erre et ne peut que réagir à ce qui l’entoure.

 

le cycle

Le fait que les nomades ne tournent qu’en rond toute leur vie renvoie à la désuétude de la vie humaine. Chaque individu n’est qu’une infime partie du déroulement de la vie qui continue pour toujours. Le cycle renvoie aussi au vieillissement de chaque être humain mais aussi de l'humanité en général. Les nomades tournent en rond toute leur vie, précédant leur enfants et leurs petits-enfants, qui vieilliront à leur tour. Les femmes et les enfants arpentant le désert symbolise l’empreinte du temps sur les différentes générations d’hommes qui se suivent sur cette terre.

 

l’issue fatale

L’histoire des nomades est une métaphore de la vie traitant de l’unique fin pour tout humain. L’image du désert, vaste mais non propice à la vie, renvoie à la vie et à la fin inéluctable qui nous attends tous, quelque soit les choix pris au cours du chemin. Les pas des femmes et des enfants dans le sable effacés par le vent renvoie à la mort qui nous efface de l’existence : “Les garçons apprenaient à marcher, à parler, à chasser et à courir, simplement pour apprendre à mourir sur le sable.”

 

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