Dans ce roman, les participants de l'émission sont traités de la même manière que les juifs lors des déportations nazies car ils sont collectées violemment lors de rafles , comme celles du Vel D'hiv, ils sont ensuite entassés sans ménagement dans des wagons à bestiaux en direction des camps ou se passeront le show. Il est même dit que le camp est “semblable à ceux pas si anciens des déportations nazies”. Les organisateurs du show emploient même du personnel “aux visages les plus significatifs” pour qu’ils se fassent passer pour des kapos, les soldats nazis de la seconde guerre mondiale qui s’occupaient de violenter les juifs. 

Pannonique est représentée dans ce récit comme une innocente victime de la téléréalité. Son image renvoie à celles des juifs qui étaient raflés et déportés aux camps de concentration lors de la seconde guerre mondiale. Ses émotions lors de son “arrestation” devraient être les mêmes que celles des juifs tombant aux mains des nazis : elle et ses compagnons sont effrayés et à la fois perplexes car ils sont les premiers à expérimenter cette expérience tout comme les premiers juifs à avoir été déportés vers l’Est au début de la Shoah. Malgré tout cela, Pannonique parvient à paraître calme.

Le personnage de Zdena, en revanche, est représenté comme quelqu'un d’ingénu, sans aucune qualification et d’un tempérament insensible porté à la cruauté. Lorsqu’elle postule pour jouer le rôle de kapo, on lui demande si ces pratiques horribles la choquent, ce à quoi elle répond que non. Elle trouve même le principe du show “fort” et elle en conçoit “une grande fierté”, tel un nazi qui suivrait les convictions de son Fuhrer pour la fierté de sa nation. Zdena, avec son nom slave et ses traits de caractère, présente les mêmes caractéristiques que les kapos sans cœur dont elle va suivre les traces. 

L’auteure utilise la métaphore de l’Holocauste afin de dénoncer la nature immorale de la télérealite. En introduisant des personnages qui remplissent les rôles des oppresseurs nazis et des oppressés juifs dans un contexte de téléréalité, elle pousse à l'extrême les normes des shows classiques de téléréalité afin de donner de l’importance à son argument et permet au lecteur d’ouvrir les yeux sur les similarités entre la téléréalité et les horreurs du génocide juif. Les acteurs de ce show, représentés par Zdena et Pannonique, sont naïfs, ingénus et facilement influençables tel de vrais participants de téléréalité. Les personnes influençant les participants sont décrits comme des êtres sans scrupules qui imposerait n’importe quelles souffrances à leurs semblables  pour le profit et le “respect du public”. Cette description est un critique sur les codes moraux de ceux qui créent ce genre de show manipulateurs qui abuse des participants et ou le public est roi, tel un spectacle de gladiateurs. Ce récit est aussi un critique sur la société en général car les autorités permettent ce genre d'atrocités d’exister comme dans une dystopie. Amélie Nothomb décrit la société comme immorale, encourageant la violence et tournée vers le profit au détriment de la population. Elle dénonce aussi le glissement de la société vers plus de sensationnel et de spectaculaire qui glisse vers la dystopie.