Socrate n’a jamais écrit ses dialogues car il se méfiait de l’écriture. Il avait de longues méditations car pour lui la méditation est un dialogue de l’âme avec elle-même : on a toujours besoin pour penser de s’adresser à quelqu’un. Pour objectiver ma pensée, j’ai besoin qu’elle existe pour les autres. Si on n’a personne à qui parler, on l’invente. Le dialogue est le cadre de la pensée pour Socrate. L’art de la dialectique c’est à la fois un savoir et un savoir-faire. En dialoguant avec les autres, il va leur permettre « d’accoucher de leur savoir ». Dans leur vie quotidienne, politique et sociale, les gens n’arrivent pas toujours à se comprendre en dialoguant. Socrate cherche les fondements d’un dialogue qui nous garantisse de l’erreur et quelles sont les causes de l’échec du dialogue.

1. Les obstacles logiques du dialogue

La base du dialogue socratique est de bien maîtriser le sujet dont on parle. Il faut disposer les parties du discours dans un ordre logique. Il ne faut pas avoir un raisonnement contradictoire. Il ne faut pas confondre les arguments avec les exemples et il faut que les exemples soient fondés.

2. Les obstacles affectifs du dialogue

On traitait Socrate de psychologue : personne apte à comprendre les états d’âme. Il savait à qui il s’adressait. Dialoguer c’est avoir le souci de l’autre : on ne parle pas à un enfant comme à un adulte. Socrate est l’inventeur de l’art de la Maïeutique : il permettait à l’autre « d’accoucher son esprit ». le dialogue permet à chaque interlocuteur de retrouver sa propre capacité de jugement et donc de le libérer de ses erreurs. Socrate disait : « on est méchant par ignorance » et « Je suis de ceux qui ont plaisir à être réfutés s’ils disent quelque chose de faux, et qui ont plaisir à réfuter les autres quand ils avancent quelque chose d’inexact, mais qui n’aiment pas moins à être réfutés qu’à réfuter ». Socrate n’enseigne pas ce qu’il faut savoir mais comment il faut se conduire pour se mettre en situation de savoir.