Analyse de Place du carrousel de Prévert
Comment le poète transforme-t-il un spectacle réel en vision poétique ?
Ce poème montre la vision terrible d’un cheval grièvement blessé et qui va donc devoir être abattu : « Et l’autre pied blessé blessé et arraché pendait ». Le cheval est un modèle de stoïcisme : « le cheval ne se plaignait pas […] et il était si beau si triste si simple et si raisonnable qu’il n’était pas possible de retenir ses larmes ». L’animal donne une leçon de dignité aux hommes qui se plaignent sans cesse de petits riens. Le registre pathétique domine tout le poème (« il n’était pas possible de retenir ses larmes »). Le poète se sent solidaire de la cause animale, ce qui est souligné par le derniers vers du poème : « Fraternité ». L’emploi du vers libre rend la scène encore plus réaliste et vivante, comme si le poète était en train de nous faire la conversation.
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