Comment transformer un personnage de roman en tableau ?

Le point de vue narratif choisi dans cet extrait est omniscient.

Il y a une mise en abyme du peintre qui devient lui-même une peinture. 

I) Un portrait savamment composé

Frenhofer est décrit comme un personnage sûr de lui, avec des vêtements nobles et raffinés. Sa description physique nous donne l’information que c’est un vieillard.

Le visage de Frenhofer est d’abord décrit de haut en bas en commençant par le front et terminant par la barbe, puis les yeux sont décrits comme étant verts ce qui est la marque du diable.

Les éléments de ce passage qui font de ce portrait un tableau sont la description physique du personnage, la description de ses vêtements. La seule source de lumière dans ce passage est le jour faible de l’escalier qui donne une couleur fantastique. Balzac introduit le thème de la peinture dans ce passage en utilisant le champ lexical de la peinture : “artiste” (l.54), “toile”(l.76), “Rembrandt”(l.76), “peintre”(l.78).

La technique utilisée par Balzac pour décrire le colonel Chabert et Frenhofer est la même : il décrit d’abord généralement le personnage puis décrit le visage, de haut en bas. Il décrit aussi dans les deux portraits les couleurs présentent et surtout la lumière. Aussi, il fait allusion à Rembrandt dans les deux portraits et nous parle du cadre du portrait. Le narrateur prend le point de vue de la personne qui n’est pas décrite et nous informe des sentiments qui le traverse et de sa description, de comment il voit la personne décrite.

II) Un personnage énigmatique et fascinant

Le narrateur donne peu d’informations sur le vieillard, il le décrit juste physiquement. Son nom ne nous est pas donné car de part sa description et le fait qu’on ne connaisse pas son prénom, le vieillard est un personnage mystérieux.

Le narrateur oblige le lecteur à entrer dans l’histoire, comme s’il devenait un personnage. Il fait aussi cela pour que son personnage ait l'air plus réel.

Le narrateur nous dit cela pour nous interpeller et pour dire au lecteur que c’est un personnage mystérieux. La description du personnage laisse deviner qu’il est diabolique car il est dit que le vieillard a les yeux verts et cela vient renforcer cette idée que le démon est en lui.

En quoi Frenhofer apparaît-il comme un personnage fantastique ?

Frenhofer est décrit par un narrateur omniscient à la manière d’un peintre. Les éléments sont organisés pour guider le regard selon un déroulement bien précis : l’attitude du personnage laisse penser qu’il est important. Malgré cela, c’est un vieillard qui reste mystérieux aux yeux du lecteur car peu d’informations nous sont données. Il a l’apparence d’un personnage diabolique, ce qui est clairement dit dans le passage. Avec cette description, Balzac joue sur les lumières et les couleurs, comme si le narrateur décrivait un portrait peint : l’allusion à Rembrandt et l’utilisation du champ lexical de la peinture un peu partout dans l’extrait vient renforcer cette idée de description d’un tableau.