Analyse du poème « Clair de lune » de Victor Hugo
Le poème « Clair de lune » de Victor Hugo se caractérise par un exotisme de convention, révélé par un vocabulaire qui évoque des clichés et des stéréotypes associés à l'Orient, tels que « sultane », « djinn » et « sérail ». Le cadre spatio-temporel nocturne renforce cette idée d'Orient lointain, avec une antithèse entre « flots d'argent » et « noirs îlots », et une indication de lieu, « Cos ». Cependant, ce décor exotique est troublé par l'horreur qui est révélée par la suite.
La révélation de l'horreur se fait par le biais de phrases interrogatives et négatives, rejetant les hypothèses proposées, et par une phrase déclarative qui ouvre la dernière strophe : « Ce sont des Grecs captifs de la Turquie ». Cette révélation choquante est renforcée par l'antithèse entre le « sac pesant » et la « forme humaine », ainsi que par l'allitération en « s », qui donne une sensation d'étouffement.
Le poème met en lumière la cruauté d'un châtiment infligé aux Grecs par les Turcs, et en dévoilant cette horreur, Victor Hugo lance un appel implicite en faveur de l'indépendance grecque. Le poème n'est donc pas simplement un exercice d'exotisme, mais aussi un moyen de sensibiliser le lecteur à des événements tragiques, révélant ainsi le caractère engagé de Victor Hugo.
En conclusion, « Clair de lune » est un poème qui utilise l'exotisme de convention pour attirer l'attention du lecteur, mais qui révèle ensuite une réalité plus sombre et choquante, qui permet à l'auteur de lancer un appel en faveur de la justice et de la liberté.
Écrire commentaire