Résumé Le Mariage de Figaro

Résumé Détaillé de "Le Mariage de Figaro" : Une Comédie Révolutionnaire

"Le Mariage de Figaro", écrit par Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, est une comédie en cinq actes créée en 1784. Elle est la suite de "Le Barbier de Séville" et précède "La Mère coupable". La pièce explore des thèmes tels que l'amour, la jalousie, le pouvoir, et la critique sociale, tout en mettant en scène une série de quiproquos et d'intrigues.

 

Acte I : Les préparatifs du mariage

La pièce s'ouvre dans une pièce du château du Comte Almaviva, où Figaro et Suzanne, ses deux serviteurs, préparent leur mariage. Figaro mesure la chambre qui leur est attribuée par le Comte. Suzanne, cependant, exprime ses inquiétudes à Figaro car la chambre est trop proche de celle du Comte, qui a des intentions lubriques à son égard. Elle lui révèle que le Comte a l'intention de rétablir le "droit de cuissage", une ancienne coutume féodale qui permettrait au Comte de passer la première nuit de noces avec Suzanne.

Figaro, furieux en apprenant les intentions du Comte, décide de déjouer ses plans. La comtesse Almaviva, de son côté, est peinée par les infidélités de son mari et se joint au complot de Figaro et Suzanne pour confondre le Comte. Dans le même temps, Marceline, une vieille femme qui a des vues sur Figaro, souhaite l'épouser en vertu d'une dette impayée.

 

Acte II : Les complots et les quiproquos

L'acte II se déroule dans la chambre de la Comtesse. Suzanne et la Comtesse complotent pour exposer les intentions du Comte en organisant une rencontre secrète. Elles décident de déguiser Chérubin, le jeune page du Comte qui est également épris de la Comtesse, en femme pour piéger le Comte.

Le Comte, en apprenant la présence de Chérubin dans la chambre de la Comtesse, devient jaloux et furieux. Il veut ouvrir la porte derrière laquelle Suzanne est cachée, mais la Comtesse réussit à gagner du temps en affirmant que c'est Suzanne qui est derrière la porte. Suzanne sort finalement de sa cachette, et le Comte est embarrassé. Cependant, Bazile, le maître de musique, révèle la situation de Chérubin. Chérubin parvient à s'échapper en sautant par la fenêtre.

 

Acte III : Le procès de Figaro

L'acte III se passe dans la grande salle du château. Le Comte, encore plus déterminé à déjouer les plans de Figaro et Suzanne, convoque un tribunal pour régler la dette que Figaro doit à Marceline. Figaro, qui ne peut pas rembourser, risque d'être obligé d'épouser Marceline.

Lors du procès, Figaro révèle qu'il est le fils perdu de Marceline et de Bartholo, ce qui empêche leur mariage. Suzanne arrive à temps avec de l'argent pour payer la dette de Figaro, ce qui provoque la colère du Comte. Marceline, réalisant que Figaro est son fils, abandonne ses poursuites, et un double mariage est alors organisé : Figaro avec Suzanne et Marceline avec Bartholo. La Comtesse et Suzanne continuent de travailler sur leur plan pour exposer le Comte.

 

Acte IV : Le jardin et les déguisements

L'acte IV se déroule dans le jardin du château. Figaro, croyant que Suzanne l’a trahi en acceptant un rendez-vous secret avec le Comte, est jaloux. Suzanne et la Comtesse ont préparé un piège pour le Comte : elles ont échangé leurs rôles et leurs vêtements pour le tromper.

Figaro tombe par hasard sur le rendez-vous secret et ne comprend pas immédiatement la ruse. Il pense que Suzanne le trompe réellement. Après quelques quiproquos et malentendus, Suzanne révèle finalement son identité à Figaro. Ils se réconcilient et décident de poursuivre la plaisanterie pour ridiculiser le Comte.

 

Acte V : La révélation et la réconciliation

Dans le dernier acte, la farce atteint son apogée dans le jardin. Le Comte, croyant parler à Suzanne, fait des avances à sa propre femme déguisée. Figaro, comprenant finalement toute l'affaire, décide de participer à la plaisanterie. À un moment critique, le Comte, pris au piège, découvre la vérité.

La Comtesse révèle sa véritable identité, et le Comte, pris en flagrant délit d'infidélité et de complot, est humilié devant toute la cour. Plein de remords, il demande pardon à la Comtesse. Elle lui pardonne publiquement, et tout le monde se réconcilie. Les préparatifs du mariage de Figaro et Suzanne peuvent enfin reprendre dans la joie.

 

Conclusion

"Le Mariage de Figaro" est une comédie vive et complexe qui dépeint avec humour et intelligence les travers de la société aristocratique du XVIIIe siècle. Beaumarchais utilise les quiproquos, les jeux de rôle et les déguisements pour critiquer les abus de pouvoir, l'hypocrisie, et les inégalités de classe. À travers la figure de Figaro, un valet intelligent et rusé, Beaumarchais remet en question les privilèges de la noblesse et préfigure les idées de liberté et d'égalité qui éclateront peu après dans la Révolution française. La pièce se termine sur une note joyeuse et triomphale, mais laisse également aux spectateurs matière à réfléchir sur les thèmes plus sérieux de justice sociale et de droits humains.

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