La guerre de Troie n'aura pas lieu résumé

Résumé de "La guerre de Troie n'aura pas lieu" de Jean Giraudoux

Premier acte

Scène 1 :

L’action débute sur la terrasse d’un rempart. Andromaque et Cassandre, deux femmes de la famille royale troyenne, discutent de l’avenir de Troie. Andromaque, épouse d’Hector, est optimiste et convaincue que la guerre n’aura pas lieu. Elle pense que la situation peut être résolue pacifiquement, surtout parce que Pâris et Hélène ne sont plus aussi passionnés l'un pour l'autre. Cassandre, la prophétesse de malheur dont les prédictions ne sont jamais crues, est beaucoup plus pessimiste. Elle est persuadée que la guerre est inévitable et que les Troyens ne réussiront pas à éviter le conflit avec les Grecs. Leur conversation met en avant les contrastes entre espoir et fatalisme, entre la foi en la diplomatie et la certitude du destin tragique.

Scène 2 :

Hector, le héros troyen et époux d'Andromaque, rentre victorieux de bataille. Sa présence est un signe d’espoir pour Andromaque, qui l’accueille avec chaleur. Ils discutent de leur futur enfant, soulignant leurs aspirations à une vie de paix et de prospérité. Hector, déterminé à protéger sa famille et sa ville, promet que cette guerre sera la dernière. Il se montre résolu à fermer les portes de la guerre pour toujours, symbolisant sa volonté de mettre fin aux conflits et d’assurer la paix à Troie.

Scène 3 :

La conversation entre Andromaque et Hector se poursuit sur les horreurs de la guerre. Hector exprime sa désillusion, confessant qu’il ne trouve plus de gloire ni de noblesse dans les combats. Cette confession révèle sa fatigue morale et son désir de trouver une autre voie pour Troie. Andromaque, quant à elle, partage ses craintes pour leur futur enfant, craignant que la guerre ne ruine leur bonheur familial et ne condamne leur fils à un avenir sombre. Cette scène explore les thèmes de la famille, de l’espoir et de la lutte contre un destin apparemment inéluctable.

Scène 4 :

Hector confronte son frère Pâris au sujet d’Hélène, dont l’enlèvement est à l’origine du conflit avec les Grecs. Hector tente de convaincre Pâris de rendre Hélène à son mari Ménélas pour éviter la guerre. Pâris, cependant, défend son amour pour Hélène avec passion et refuse de la rendre, malgré les conséquences catastrophiques que cela pourrait entraîner. Cette scène met en lumière les conflits internes de Troie, les tensions familiales et les dilemmes moraux auxquels les personnages sont confrontés.

Scène 5 :

Les vieillards de Troie, fascinés par la beauté d’Hélène, apparaissent. Leur admiration pour elle illustre l'impact profond qu’Hélène a sur toute la ville. Ils symbolisent la population troyenne influencée par la beauté et la présence d’Hélène, mais aussi leur naïveté et leur vulnérabilité face aux enjeux politiques et militaires. Cette scène souligne le pouvoir de la beauté et du charme personnel, et comment ils peuvent aveugler et manipuler une population entière.

Scène 6 :

Hector discute avec Priam, le roi de Troie, et d’autres membres de la famille royale. Ils débattent de la nécessité de rendre Hélène pour éviter la guerre. Les avis sont partagés : certains, comme Hector, voient la restitution d’Hélène comme une solution pragmatique pour éviter le conflit, tandis que d’autres, influencés par l’honneur et la fierté, sont réticents à céder aux demandes grecques. Cette scène met en avant les dilemmes politiques et les enjeux de pouvoir au sein de la royauté troyenne.

Scène 7 :

Hélène rejoint la discussion. Pâris, pour prouver son point, lui demande d’affirmer son amour pour lui devant Hector. Hélène, fidèle à Pâris, affirme son amour, malgré le contexte tendu et les implications politiques de ses paroles. Cette scène montre Hélène comme un personnage central et complexe, dont les actions et les paroles ont des répercussions majeures sur le destin de Troie.

Scène 8 :

Hector parle seul à Hélène, essayant de la convaincre de retourner en Grèce pour éviter la guerre. Hélène reste ambivalente, exprimant des sentiments mitigés. Elle ne ressent pas de haine particulière pour Ménélas mais ne veut pas non plus quitter Pâris. Sa position ambivalente souligne son rôle en tant que symbole de désir et de conflit, incapable de trancher entre ses sentiments personnels et les nécessités politiques.

Scène 9 :

Cassandre rejoint Hector et Hélène. Hector lui explique son plan pour convaincre Hélène de repartir. Cassandre, toujours sceptique et fidèle à son rôle de prophétesse de malheur, doute de la réussite de ce plan. Elle représente la voix de la fatalité et de la prédiction inévitable du destin tragique de Troie.

Scène 10 :

Un messager informe Hector que les prêtres s’opposent à la fermeture des portes de la guerre, arguant que les dieux verraient cela comme une insulte. Hector, exaspéré par l’influence des dieux et des prêtres sur les affaires humaines, décide de prendre les choses en main. Cette scène montre le conflit entre la volonté humaine de paix et les forces divines et superstitieuses qui semblent dicter le cours des événements, renforçant le thème de l’impuissance des hommes face à leur destin.

 

Deuxième acte

Scène 1 :

Les Troyens se préparent à recevoir l'envoyé grec. La tension est palpable, car l'arrivée de l'envoyé symbolise un ultime effort pour éviter la guerre. Hector, toujours déterminé à trouver une solution pacifique, continue de tenter de convaincre Hélène de repartir en Grèce. Hélène, cependant, exprime ses doutes et ses craintes. Elle est déchirée entre son attachement à Pâris et la perspective de retourner à une vie plus stable avec Ménélas. Sa réticence ajoute à la complexité de la situation et à la pression sur Hector pour trouver une issue diplomatique.

Scène 2 :

Ulysse, l'envoyé grec, arrive à Troie. Il est accueilli avec une certaine froideur mais aussi avec respect par Hector, qui reconnaît en lui un homme sage et rusé. Ulysse expose clairement les demandes grecques : la restitution d'Hélène pour éviter un conflit armé. Il explique que les Grecs ne désirent pas la guerre, mais qu'ils sont prêts à se battre pour laver l'affront subi par Ménélas. Ulysse met en avant les valeurs de justice et d'honneur, espérant toucher Hector et les Troyens par la raison.

Scène 3 :

Hector et Ulysse ont une discussion approfondie sur la situation. Ulysse souligne les conséquences désastreuses d'une guerre pour les deux camps, évoquant les pertes humaines et les destructions matérielles. Hector, sensible à ces arguments, montre des signes de réceptivité. Il est conscient des dangers et des sacrifices qu'une guerre entraînerait. Cependant, il hésite à contrarier Pâris, dont l'obstination et l'amour pour Hélène compliquent la décision.

Scène 4 :

Pâris intervient dans la discussion avec une attitude intransigeante. Il refuse catégoriquement de rendre Hélène, malgré les arguments persuasifs de son frère Hector et d'Ulysse. Pâris est aveuglé par son amour pour Hélène et son désir de la garder à tout prix. Son refus illustre la difficulté de concilier les intérêts personnels avec les impératifs politiques et sociaux, et met en lumière le conflit interne au sein de la famille royale troyenne.

Scène 5 :

Les débats se poursuivent entre les différents protagonistes. Priam, le roi de Troie, est influencé par Hélène et les anciens de la ville. Ces derniers, fascinés par la beauté d'Hélène et aveuglés par leur désir de la garder à Troie, hésitent à céder aux demandes grecques. Priam se trouve dans une position délicate, partagé entre la nécessité de protéger son peuple et l'influence de ceux qui l'entourent. Cette scène met en évidence les dynamiques de pouvoir et les tensions entre devoir et désir.

Scène 6 :

Cassandre, fidèle à son rôle de prophétesse, continue de prophétiser la destruction de Troie. Malgré ses prédictions alarmantes, elle est ignorée par la plupart des Troyens, qui préfèrent se laisser charmer par la beauté et le charisme d'Hélène. Cassandre incarne la voix de la raison et de la vérité, mais sa malédiction fait qu'elle n'est pas crue, ce qui accentue le sentiment de fatalité et d'impuissance face au destin.

Scène 7 :

Hector fait un dernier effort pour convaincre Hélène de repartir. Il lui parle avec une grande sincérité, évoquant les horreurs de la guerre et les conséquences pour Troie. Hélène, touchée par ses paroles, semble finalement prête à considérer l'idée de retourner en Grèce. Cependant, le destin semble déjà scellé. Les forces en jeu sont trop puissantes, et les décisions individuelles semblent insuffisantes pour changer le cours des événements.

Scène 8 :

Voyant que les Troyens ne sont pas décidés à rendre Hélène, Ulysse quitte Troie en annonçant que la guerre est inévitable. Son départ symbolise l'échec des négociations et la fin de l'espoir de résoudre le conflit pacifiquement. Ulysse, pragmatique, comprend que les Troyens sont trop divisés et trop influencés par leurs passions pour prendre la décision nécessaire à la paix.

Scène 9 :

Le désespoir s'empare des personnages. Hector, malgré sa réticence, se prépare pour la guerre. Il est conscient que son devoir de protéger Troie l'oblige à combattre, même s'il désapprouve ce conflit. Hélène, elle aussi, est troublée par l'impact de sa présence et par les événements qu'elle a déclenchés. Elle se rend compte que son sort est lié à celui de Troie et que sa beauté, source de tant de troubles, ne lui apporte que des malheurs.

Scène 10 :

La pièce se termine sur une note sombre, avec les personnages principaux conscients que la guerre est inéluctable malgré tous leurs efforts pour l'éviter. Les tensions et les conflits internes ont empêché la prise de décision rationnelle nécessaire pour éviter le désastre. La fatalité semble triompher, et les personnages sont résignés à affronter le destin tragique qui les attend. Cette conclusion souligne l'inéluctabilité du destin et la faiblesse humaine face aux forces plus grandes qui régissent leur monde.

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