L'origine de la souffrance humaine selon Schopenhauer : la conscience de l'absurdité de l'existence, la finitude dans le temps et la quête de perfection

L'origine de la souffrance humaine selon Schopenhauer : la conscience de l'absurdité de l'existence, la finitude dans le temps et la quête de perfection

La perspective de Schopenhauer sur la souffrance est profondément ancrée dans sa philosophie pessimiste. Selon lui, la vie est marquée par une succession de souffrances, et il questionne même la valeur de la vie. Face à cette conception, deux attitudes sont possibles : soit on pense que Schopenhauer projette son propre malheur sur le monde, soit on lui accorde du crédit et on cherche à trouver du sens dans ses textes. Il est crucial de comprendre ce que Schopenhauer a réellement voulu dire.

 

Pour Schopenhauer, la souffrance humaine est intrinsèquement liée à la conscience de l'absurdité de l'existence et de la finitude dans le temps. La conscience de sa propre finitude est une source majeure de souffrance pour l'être humain. Cette limitation, tant spatiale que temporelle, est la cause de beaucoup de malheurs. L'homme, conscient de sa finitude, est constamment en lutte contre celle-ci, cherchant à repousser les limites de la mort et à surmonter sa condition.

 

Dans cette lutte contre la finitude, l'homme développe divers subterfuges, comme les moyens de locomotion, pour contrer sa finitude spatiale. Cette quête incessante est motivée par un désir profond de dépasser ses limites, une aspiration à l'unité perdue. Le désir, dans ce contexte, est une force intérieure qui anime l'homme dans sa marche vers la reconquête de cette unité.

 

La métaphore de la recherche de la partie manquante, inspirée de l'histoire de Bâle-Ville d'Origine, illustre bien cette quête de l'alter ego et de la perfection. L'homme, dans sa tentative de dépasser sa finitude, est constamment en quête d'amélioration, cherchant à rejoindre sa partie divine.

 

La perfectibilité est ainsi la marque de notre finitude, et tout désir est l'expression d'un manque. Ce désir, toutefois, peut se retourner contre nous et engendrer de la souffrance. Schopenhauer suggère que le bonheur réside dans l'immobilité et l'unité, une idée qui contraste fortement avec la nature mobile et désirante de l'être humain.

 

Enfin, l'image de l'homme comme une cible cherchant à se resserrer sur elle-même pour former un cercle symbolise cette quête perpétuelle de retour à l'unité, tout en acquérant de l'expérience. Le cercle, en tant que figure géométrique avec un seul côté, représente cette idée de revenir au point de départ, mais enrichi par l'expérience de la vie.

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