Alcippe reproche à Clarice d'avoir été inconstante en amour, ce qui lui a causé de la souffrance. Dans l'Acte II, scène 3, il lui reproche son infidélité apparente et son comportement ambigu envers lui, qui l'a poussé à être jaloux et méfiant.

Parmi les nombreux mensonges de Dorante, ceux auxquels Clarice n’accorde plus foi sont ceux relatifs à ses exploits guerriers et à sa bravoure supposée. Elle se rend compte qu'il n'a pas réellement participé aux combats qu'il décrit et qu'il a inventé ces histoires pour se rendre plus séduisant.

Isabelle excuse Dorante en suggérant que ses mensonges ne sont pas graves et qu'ils sont motivés par le désir de plaire. Elle minimise la gravité de ses actions en les présentant comme des tentatives de se conformer à ce que les femmes attendent des hommes, c'est-à-dire des héros.

Isabelle se moque des menteurs en les décrivant comme des hommes qui, pour se rendre intéressants, adoptent des airs et des discours grandiloquents sans avoir réellement vécu ce qu'ils racontent. Elle souligne leur vanité et leur besoin désespéré de se faire valoir.

Les propos d'Isabelle sont satiriques car elle critique de manière mordante la société de son temps où les apparences et les faux-semblants sont valorisés. Elle utilise l'ironie pour dénoncer les travers de cette société où les mensonges deviennent des outils de séduction et de réussite sociale.

Le raisonnement de Dorante qui l'a conduit à mentir à Clarice repose sur l'idée que les femmes préfèrent les hommes valeureux et audacieux. Il pense qu'en se présentant comme un héros de guerre, il pourra séduire Clarice et gagner son admiration.

Ce raisonnement est flatteur pour Clarice car il implique que Dorante la trouve digne de ses efforts et de ses mensonges. Il montre qu'il est prêt à tout pour lui plaire, ce qui peut être perçu comme une forme de dévouement et de respect envers elle.

Le nouveau reproche que Clarice adresse à Dorante est qu'il continue à la tromper et à jouer avec ses sentiments. Elle est exaspérée par ses manipulations constantes et son manque de sincérité.

En réalité, Clarice en veut à Alcippe, car elle se sent trahie par ses accusations et sa jalousie infondée. Ses reproches envers Dorante sont aussi une manière de détourner sa frustration envers Alcippe.

À ce stade de la comédie, les sentiments de Dorante et de Clarice sont confus et ambivalents. Dorante est toujours animé par le désir de séduire et de manipuler, tandis que Clarice oscille entre méfiance et attirance. Leur relation est marquée par une tension entre vérité et mensonge, ce qui crée un climat de méfiance mutuelle.