Le Menteur de Corneille, analyse linéaire de l'acte IV scène 3

Le Menteur de Corneille, analyse linéaire de l'acte IV scène 3

Cliton apprend que Dorante lui a menti à la scène précédente par une révélation inattendue de Dorante lui-même. Dorante avoue indirectement qu'il a inventé des histoires en expliquant que Cliton devrait être habitué à ses fables constantes, indiquant ainsi que ses récits ne sont que des mensonges.

 

À la fin de la scène 6 de l'acte II, Dorante promet à Cliton qu'il va épouser Clarice. Cette promesse est faite pour convaincre Cliton de la véracité de ses sentiments et de ses intentions, mais elle repose sur des mensonges et des tromperies.

 

Cliton exprime sa colère d'avoir été trompé en confrontant directement Dorante. Il utilise un ton ironique et exprime son indignation en soulignant la douleur de découvrir qu'il n'est qu'un simple confident de mensonges plutôt qu'un véritable confident de secrets sincères.

 

La relation entre le valet Cliton et son maître Dorante est complexe et ambiguë. Cliton est à la fois loyal et critique envers Dorante, oscillant entre la fidélité à son maître et la frustration face aux tromperies répétées de celui-ci. Leur interaction révèle une dynamique de pouvoir asymétrique où Cliton, bien que subordonné, ose défier Dorante.

 

Dorante réagit à la colère de Cliton avec une certaine nonchalance et un ton dédramatisant. Il minimise l'importance de ses mensonges en les présentant comme des anecdotes amusantes et inventives, tentant ainsi de désamorcer la situation et de détourner la colère de Cliton par le biais de la légèreté et de l'humour.

 

L'attitude de Cliton est ambiguë car, bien qu'il soit outré par les mensonges de Dorante, il reste curieux et intrigué par les récits de son maître. Cette dualité reflète à la fois son mépris pour les tromperies et son désir de connaître les secrets, même fictifs, de Dorante.

 

Dorante se défend en invoquant l'existence de la "poudre de sympathie", un remède miraculeux qui pourrait expliquer la guérison rapide d'Alcippe. Il utilise cette justification pseudo-scientifique pour donner une apparence de crédibilité à ses mensonges et tenter de convaincre Cliton de la véracité de ses propos.

 

Cliton essaie de contrer Dorante en exprimant son scepticisme quant à l'efficacité de la "poudre de sympathie". Il souligne le caractère invraisemblable de cette explication et remet en question la véracité des histoires de Dorante en soulignant que des remèdes aussi miraculeux ne peuvent être pris au sérieux.

 

Dorante ne s'avoue pas vaincu. Au contraire, il persiste dans ses mensonges en élaborant davantage sur la "poudre de sympathie". Il cherche à maintenir l'illusion et à convaincre Cliton par l'insistance et la complexité de ses histoires.

 

Cliton finit par distinguer le vrai du faux chez son maître grâce à sa propre perspicacité et à son scepticisme. En questionnant et en analysant les récits de Dorante, il parvient à voir au-delà des tromperies et à comprendre la nature mensongère des histoires de son maître. Sa capacité à discerner la vérité lui permet finalement de confronter Dorante avec une certaine lucidité.

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