Mémoires de deux jeunes mariées, analyse linéaire de la lettre 23

Mémoires de deux jeunes mariées, analyse linéaire de la lettre 23

La lettre XV se termine sur un dilemme entre une vie de passion intense et une vie de modération rationnelle. Louise y expose ses sentiments contradictoires face à ces deux philosophies de vie, sans parvenir à une conclusion définitive.

 

Entre Louise et Felipe, baron de Macumer, se développe une relation complexe où Louise inspire une dévotion totale chez Felipe. Il la vénère et se soumet entièrement à ses désirs, se positionnant comme son serviteur loyal.

 

À la fin de la lettre XVIII, une certaine mélancolie se traduit chez Renée par son acceptation résignée de la vie qu'elle a choisie. Contrairement à Louise, Renée semble avoir intégré les contraintes sociales sans illusion, ce qui ajoute une teinte de tristesse à ses réflexions.

 

Louise justifie son amour pour Felipe par la profondeur de ses sentiments et la sincérité de son attachement. Elle valorise la passion et l'intensité émotionnelle qu'il lui apporte, contrastant avec la vision plus pragmatique de Renée sur le mariage.

 

Un événement important dans la lettre XXI est la confrontation entre les attentes sociales et les désirs personnels de Louise. Elle doit naviguer entre son amour pour Felipe et les conventions de son milieu, ce qui crée un conflit interne significatif.

 

Les deux champs lexicaux entremêlés dans le discours de Felipe sont ceux de la passion amoureuse et de la servitude. Les termes "bonheur," "espérer," "amour," "serviteur," "esclave," et "soumission" montrent cet enchevêtrement. Felipe se présente dans une soumission parfaite à sa dame, utilisant des expressions comme "votre serviteur," "esclave," et "je me soumets."

 

Felipe est tourmenté par le doute sur ses propres sentiments et ceux de Louise. Il craint de ne pas être aimé en retour et cette incertitude crée une souffrance émotionnelle profonde.

 

Felipe se compare à un enfant qui, après être tombé, cherche le pardon de sa mère. Cette métaphore suggère une innocence et une vulnérabilité dans son amour pour Louise. Il se voit comme dépendant de son approbation et de son affection.

 

Les excuses de l'enfant envers sa mère paraissent paradoxales car Felipe, bien qu'adulte et passionnément amoureux, se perçoit et agit avec la même soumission et la même quête de pardon qu'un enfant. Il reconnaît avoir causé une douleur involontairement, tout en manifestant un attachement intense et presque enfantin à Louise.

 

La lettre passionnée de Felipe annonce un amour voué à la soumission et à la dépendance. Bien que cela puisse paraître romantique, un tel déséquilibre peut difficilement conduire à un bonheur durable. L'intensité de son dévouement et son absence de réciprocité équitable présagent des difficultés et des souffrances potentielles dans cette relation.

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