Mémoires de deux jeunes mariées, analyse linéaire de la lettre 46

Mémoires de deux jeunes mariées, analyse linéaire de la lettre 46

Entre les deux amies, au moment où débute la lettre XXXVII, de nombreux événements ont eu lieu, principalement marqués par des séparations et des défis personnels. Louise et Felipe ont entrepris un voyage pour échapper aux contraintes de leur milieu et vivre leur amour de manière plus libre. Ils sont partis en Espagne, cherchant à se soustraire aux attentes sociales pesantes.

 

Louise fait référence à une lettre infâme au début de la lettre XXXVII, probablement une missive qui a bouleversé l’équilibre de sa vie, entraînant des complications ou des malentendus. Renée relate dans la lettre XLI les grands événements marquants, tels que la perte de proches et les défis rencontrés dans leur vie quotidienne. La lettre XLII apparaît comme un tournant car elle reflète une prise de conscience profonde chez Renée sur la nature de sa vie et de ses choix.

 

Le silence de plus d'un an entre les deux jeunes filles peut s'expliquer par les épreuves qu'elles ont traversées, les éloignant l'une de l'autre et les forçant à se concentrer sur leurs propres défis. Felipe est mort des suites de sa passion excessive et de sa dévotion totale envers Louise, ce qui a laissé cette dernière dans un état de deuil profond et de désorientation.

 

Dans son discours, Louise entremêle les champs lexicaux de la perte et de l'amour, utilisant des termes comme "mort," "perte," "souffrance," "amour," et "joie" pour exprimer son état émotionnel complexe. Elle formule une vérité générale sur les femmes, soulignant leur capacité à aimer intensément mais aussi à souffrir profondément. Louise exprime que l'amour, bien que source de grande joie, est également une cause de grande douleur pour celles qui aiment sans retenue.

 

La définition par Louise d’un "amour sans avilissement" peut paraître hypocrite car, malgré sa proclamation d’un amour pur et sans compromis, son récit révèle les souffrances et les concessions qui l’ont marquée. Cette contradiction souligne la complexité et l’ambivalence de ses sentiments envers Felipe.

 

Louise utilise des expansions nominales telles que "hommes vraiment forts et grands" pour définir la catégorie d'hommes à laquelle appartient Felipe. Ces expressions reflètent à la fois son admiration et sa vision idéalisée de Felipe, qu’elle considère comme un homme exceptionnel par ses qualités.

 

Les types et formes de phrases majoritairement employées par Louise dans la deuxième partie du passage sont des interrogations et des exclamations, marquant son état de désarroi et de questionnement intense. Ces formes expriment son désespoir et son incapacité à trouver des réponses satisfaisantes à ses dilemmes émotionnels.

 

Les comparaisons développées entre les lignes 90 et 93, telles que l'extrême chaleur du désert et l'extrême froid du pôle, mettent en lumière les contradictions et les extrêmes de ses sentiments amoureux. Louise se demande si ces opposés peuvent coexister et si l’amour véritable peut survivre à de telles contradictions.

 

La question finale de Louise, "Dieu serait-il jaloux de l'amour ?" exprime sa perplexité face à la souffrance que lui cause son amour. Elle se demande si une force supérieure pourrait être responsable de sa douleur, rendant l'amour aussi difficile et douloureux. Cette question traduit son désespoir et sa recherche de sens dans la douleur qu’elle éprouve.

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