Mémoires de deux jeunes mariées, analyse linéaire de la lettre 57

Mémoires de deux jeunes mariées, analyse linéaire de la lettre 57

Entre les lettres XLVII et XLVIII, plusieurs années se sont écoulées. Ces années ont été marquées par de nombreux bouleversements émotionnels et des évolutions dans les relations entre les personnages.

 

Dans la lettre XLVIII, la situation de Louise est complexe et sombre. Elle est envahie par la jalousie et le doute concernant son mariage avec Felipe, qui a fini par la mener à un état de désespoir. Marie Gaston demande à Daniel d'Arthez de l'aider à comprendre et à gérer la situation difficile que traverse Louise. La lettre L paraît cruelle à l'encontre de Louise car elle expose brutalement les réalités de son mariage et les sentiments de Felipe.

Louise réagit à cette lettre avec une profonde tristesse et une résignation mélancolique. Elle se rend compte de l'écart entre ses attentes romantiques et la réalité de sa vie conjugale. Bien que Louise ait tenté de trouver satisfaction dans son nouveau mariage, elle est confrontée à des émotions contradictoires et à une insatisfaction persistante.

La jalousie de Louise est provoquée par le comportement de Felipe et par ses propres insécurités. Renée apporte des éléments de clarification dans les lettres LIV et LV, en essayant d'expliquer à Louise les dynamiques complexes de son mariage et les raisons de ses sentiments tourmentés.

 

Renée emploie le registre pathétique en utilisant des termes évoquant la douleur, la souffrance et la perte pour susciter l'empathie et la compassion du lecteur. Elle décrit la détresse de Louise et la gravité de sa situation émotionnelle pour souligner l'intensité de son expérience.

Les passages au discours direct, tels que les dialogues entre Louise et Renée, sont particulièrement tragiques car ils mettent en lumière les véritables sentiments des personnages et la profondeur de leur désespoir. Ces dialogues révèlent les vulnérabilités et les conflits intérieurs de Louise.

L'affirmation "je saurai mourir debout" signifie que Louise veut affronter sa situation avec dignité et courage, malgré la douleur et les difficultés qu'elle traverse. Cela montre sa détermination à ne pas se laisser abattre par les épreuves.

 

Les pronoms personnels utilisés par Louise dans ses dernières paroles montrent son désir constant de plaire et de satisfaire ceux qu'elle aime. Elle utilise des termes affectueux et dévoués pour exprimer son amour et son attachement, reflétant sa nature attentionnée et sensible.

La comparaison avec la biche qui développe ses jeunes décrit Louise comme une figure maternelle et protectrice, toujours prête à sacrifier son propre bien-être pour le bonheur des autres. Cette image souligne sa douceur et sa vulnérabilité.

 

Louise affirme avoir "son compte de la vie" car elle ressent qu'elle a vécu intensément et pleinement, malgré les souffrances. Elle compare ses trente ans de vie à soixante années d'amour, indiquant que ses expériences, bien que brèves, ont été riches et profondes. Ce paradoxe final, "ce dénouement est heureux," traduit l'idée que, malgré la tragédie de sa mort, elle considère avoir mené une vie pleine et significative.

 

La mort de Louise est véritablement causée par une combinaison de facteurs émotionnels et physiques. Sa maladie pulmonaire, aggravée par son état de désespoir et de jalousie intense, a conduit à son décès prématuré. Sa jalousie et son incapacité à trouver la paix dans son mariage ont exacerbé sa condition, la menant à une fin tragique.

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