Le Fils de Florian Zeller, étude linéaire de la scène 9
Sofia a trouvé un couteau sous le matelas de Nicolas lors d'une inspection de sa chambre. Cet événement suscite une grande inquiétude chez Pierre, qui tente de comprendre pourquoi Nicolas possède un tel objet.
Nicolas justifie la présence du couteau en expliquant qu’il l’a initialement pris pour se défendre. Il précise également qu'il ne l'a pas utilisé à cette fin, mais simplement qu'il l'avait avec lui, ce qui ne rassure pas Pierre et ne clarifie pas réellement la situation.
Pierre fait référence à une situation implicite ou à un comportement de Nicolas qu'il trouve inquiétant, sans le nommer explicitement. Ce « non-dit » concerne le fait que Nicolas prenne un couteau pour se défendre, une idée qui trouble profondément Pierre. En ne nommant pas directement le problème, Pierre montre son malaise face à la gravité de la situation.
Nicolas justifie de nouveau la présence du couteau en disant qu’il voulait simplement avoir un couteau avec lui pour se défendre. Cependant, ses explications restent vagues et n’apaisent pas les inquiétudes de Pierre, qui ne comprend pas ce besoin de défense.
Pierre se sent mal à l'aise et désemparé face à la justification de Nicolas. Il est perturbé par l'idée que son fils ait ressenti le besoin de se protéger à un tel point. Cela se traduit par ses répliques hésitantes et son incapacité à articuler clairement ses pensées. Son insistance sur le fait que cela n’a « aucun sens » montre son incompréhension et son inquiétude croissante.
Les questions précises de Nicolas sur le fusil sont inquiétantes car elles révèlent un intérêt morbide et potentiellement dangereux pour les armes. Il demande si le fusil est chargé, ce qui ajoute une dimension menaçante à la conversation et fait craindre à Pierre que Nicolas puisse avoir des pensées ou des intentions violentes.
Pierre essaie de revenir au propos de leur conversation en demandant à Nicolas pourquoi il se livre à de tels comportements, en disant « Pourquoi tu te fais ce genre de choses ? ». Il tente ainsi de comprendre les motivations profondes de son fils et de le ramener à une discussion plus rationnelle et moins inquiétante.
Pierre évite le mot « scarification » en utilisant des périphrases comme « ce genre de choses » et en parlant de « se faire du mal ». Il emploie des expressions indirectes pour évoquer le sujet, ce qui montre son malaise et sa difficulté à affronter directement la réalité de la situation de Nicolas.
La proposition de Pierre de faire du sport paraît décalée car elle montre qu'il ne comprend pas la profondeur du mal-être de Nicolas. Suggérer de faire du sport comme solution à ses angoisses et à ses comportements autodestructeurs banalise les problèmes graves que traverse son fils et ne répond pas aux besoins psychologiques urgents de Nicolas.
La froideur avec laquelle Nicolas prononce sa dernière réplique, « Et toi, quand tu as fait du mal à maman, c’est à moi que tu en as fait », révèle une profonde rancœur et un sentiment de trahison envers son père. Cette réplique montre que Nicolas tient Pierre en partie responsable de sa souffrance, et son ton froid souligne la distance émotionnelle entre eux ainsi que la gravité de son ressentiment.
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