Résumé de "Un chant de Noël" de Charles Dickens
Dans Un chant de Noël de Charles Dickens, l'histoire s'ouvre sur une veille de Noël sombre et morne dans le Londres victorien. Le protagoniste, Ebenezer Scrooge, est un riche vieil avare, enfermé dans sa maison de comptage, un lieu froid et austère, à l'image de son cœur. Son seul employé, Bob Cratchit, est contraint de travailler dans des conditions misérables, frissonnant près de son bureau, car Scrooge, dans sa radinerie, ne lui accorde qu'un maigre morceau de charbon pour se réchauffer. À l'extérieur, le temps est glacial, le brouillard épais, et le vent mordant, mais malgré cela, les passants se hâtent avec joie dans leurs préparatifs pour les fêtes de Noël.
Scrooge, cependant, n'a aucun goût pour la gaieté ambiante. Il grogne et fulmine, jetant son célèbre "Humbug!" à quiconque lui parle de Noël ou de réjouissances. Parmi les premières victimes de son mépris se trouvent deux collectionneurs de charité, venus solliciter une donation pour les pauvres. Scrooge les renvoie froidement, sans un sou, leur expliquant qu'il n'a aucun intérêt à contribuer au bonheur des autres.
Son neveu, Fred, fait également les frais de son cynisme. Chaque année, Fred invite son oncle à assister à sa fête de Noël, et chaque année, il se heurte à un refus acerbe. Scrooge méprise la chaleur familiale, les célébrations, et toute forme de convivialité, considérant ces choses comme des pertes de temps et d'argent. Malgré la réponse cinglante de son oncle, Fred garde espoir et promet de revenir l'année suivante, déterminé à continuer d'offrir son invitation en signe de bonne volonté.
Ainsi, l'histoire de Un chant de Noël commence en peignant le portrait d'un homme endurci et isolé, coupé des joies de la vie par son obsession pour l'argent et son mépris pour les autres. Scrooge semble condamné à une existence froide et solitaire, insensible à l'esprit de Noël qui réchauffe les cœurs des gens qui l'entourent.
Après avoir finalement libéré Bob Cratchit de son travail pour la journée, avec une réticence palpable, Ebenezer Scrooge se rend dans une taverne pour prendre un repas solitaire. Cette soirée, comme tant d'autres, est marquée par une solitude choisie et un mépris pour l'agitation festive qui règne dans les rues. En chemin vers son appartement, il évite soigneusement les enfants jouant à des batailles de boules de neige et les acheteurs affairés qui se précipitent pour terminer leurs achats de Noël.
Arrivé à sa porte, Scrooge s'arrête un instant, son regard attiré par le heurtoir. Il est alors frappé de stupeur en voyant le heurtoir se transformer sous ses yeux en le visage de son ancien partenaire d'affaires, Jacob Marley, décédé sept ans auparavant. Bien que surpris, Scrooge, fidèle à son caractère rationnel et incrédule, rejette rapidement cette vision comme une hallucination passagère et entre chez lui sans accorder plus d'importance à l'apparition.
À l'intérieur, il essaie de chasser le malaise qui l'envahit en se préparant un peu de gruau près de son maigre feu. Cependant, malgré tous ses efforts pour ignorer l'inquiétude qui grandit en lui, Scrooge est de plus en plus troublé par des bruits étranges, des coups forts et des claquements retentissants qui résonnent dans son appartement. Ces sons inquiétants annoncent l'arrivée du fantôme de Jacob Marley, qui se manifeste devant Scrooge, traînant derrière lui une lourde chaîne faite de coffres, de livres de compte et de clés, symboles de l'avidité et des affaires impitoyables qui ont marqué sa vie.
Le fantôme de Marley est venu délivrer un avertissement solennel à Scrooge. Il révèle que son destin après la mort est de traîner cette chaîne pour l'éternité, condamné à errer sans repos, témoin des souffrances qu'il a contribué à infliger aux autres de son vivant. Il met en garde Scrooge que son propre avenir sera encore plus terrible, car sa chaîne est déjà plus longue et plus lourde que celle de Marley, à moins qu'il ne change radicalement sa manière de vivre.
Marley informe Scrooge que pour l'aider à éviter ce sort funeste, il a arrangé la visite de trois esprits qui viendront cette nuit même. Ces esprits, chacun représentant un aspect différent de Noël, lui montreront des visions qui ont le pouvoir de changer son cœur et de transformer sa vie.
Malgré l'apparition spectrale et les avertissements pressants, Scrooge, fidèle à son cynisme habituel, rejette cette possibilité avec un autre "Humbug !" et refuse d'accorder du crédit à ce qu'il vient de vivre. Il décide de se coucher, espérant que le sommeil dissipe ce qu'il considère comme une illusion provoquée par une digestion perturbée. Scrooge s'endort, inconscient des visites qui l'attendent et des leçons qu'il est sur le point de recevoir.
Scrooge se réveille soudainement au son de l'horloge frappant minuit, une heure étrange et troublante pour lui. Il est immédiatement confus, car il se souvient de s'être couché aux alentours de deux heures du matin. L'idée qu'il aurait pu dormir pendant un jour et demi, tout en paraissant impossible, le laisse perplexe et ajoute à son désarroi. Cette confusion ne fait que croître à mesure que les événements surnaturels de la nuit se déroulent.
Alors que l'horloge sonne une heure, Scrooge est sur le qui-vive, attendant la visite annoncée par le fantôme de Marley. Sa méfiance initiale laisse bientôt place à la surprise lorsque le premier esprit apparaît : le Fantôme du Noël passé. Cet esprit a une apparence singulière, avec une lumière vive émanant de sous son chapeau, une lumière qu'il utilise pour éclairer le chemin à travers les souvenirs de Scrooge. Sans un mot, l'esprit entraîne Scrooge dans un voyage à travers son propre passé, revisitant des moments qui, bien que longtemps enfouis, n'ont jamais vraiment quitté l'esprit de l'avare.
Le premier souvenir qu'ils visitent est celui d'un jeune Scrooge, encore enfant, seul dans un pensionnat à Noël. La scène est mélancolique, marquée par la solitude d'un enfant abandonné par ses proches pendant une période de l'année qui devrait être joyeuse et remplie d'affection. Scrooge observe cette version de lui-même avec un mélange de tristesse et de regret, réalisant combien cette solitude a contribué à façonner l'homme qu'il est devenu.
Le voyage se poursuit avec une autre scène marquante, celle de la fin de ses fiançailles avec une jeune femme qui l'aimait profondément. La rupture est froide et sans émotion, alimentée par l'obsession croissante de Scrooge pour l'argent et les affaires. À mesure qu'il se remémore cette perte, Scrooge est confronté à la dure réalité de ses choix, voyant clairement comment son amour pour la richesse a étouffé les autres aspects de sa vie.
Tous les souvenirs ne sont pas teintés de tristesse. L'esprit montre également à Scrooge des moments de bonheur, notamment ceux passés avec sa sœur cadette bien-aimée, Fan, qui l'avait autrefois chéri et protégé. Il se rappelle également les fêtes de fin d'année joyeuses organisées par son premier patron, M. Fezziwig, un homme généreux qui avait su créer un environnement de travail chaleureux et familial. Ces souvenirs rappellent à Scrooge qu'il n'a pas toujours été l'homme froid et distant qu'il est aujourd'hui, et qu'il a autrefois connu la chaleur des relations humaines.
À travers ces diverses scènes, Scrooge prend conscience de l'étendue de sa transformation. Il voit comment, peu à peu, son obsession pour l'argent l'a éloigné de ceux qu'il aimait, le rendant de plus en plus avare et replié sur lui-même. L'émotion le submerge lorsqu'il réalise tout ce qu'il a perdu à cause de ses choix. Pris de panique et incapable de supporter davantage ces visions douloureuses, Scrooge se jette sur l'esprit et tente d'éteindre la lumière éclatante qui émane de lui.
Aussitôt, Scrooge se retrouve transporté dans son propre lit, comme si tout cela n'avait été qu'un rêve. Epuisé par l'intensité des émotions qu'il vient de revivre, il s'endort rapidement, bien que les visions du passé continuent de hanter son esprit. Le voyage initiatique de Scrooge ne fait que commencer, et les leçons à venir s'annoncent tout aussi bouleversantes.
À nouveau, Scrooge se réveille, cette fois pour être accueilli par la visite du deuxième esprit à exactement une heure du matin. Contrairement au premier fantôme, qui était apparu directement dans sa chambre, le Ghost of Christmas Present se manifeste d'une manière plus festive et impressionnante. Dans la pièce d'à côté, Scrooge découvre un festin de Noël somptueux, un véritable banquet composé de toutes sortes de délices culinaires, entouré d'une ambiance chaleureuse et joyeuse. Scrooge arpente cette scène avec une méfiance mêlée de curiosité, incapable de comprendre comment un tel festin a pu apparaître dans sa maison sombre et austère.
Le deuxième esprit est un joyeux géant, l'incarnation même de "l'esprit de Noël", représentant la générosité, la chaleur et la bonté associées à cette période de l'année. Le fantôme emmène Scrooge dans une promenade magique à travers les rues de Londres, où ils assistent ensemble aux différentes célébrations de Noël. Pour la première fois, Scrooge observe la joie des fêtes de ceux qui lui sont les plus proches, des personnes dont il n'a jamais vraiment pris la mesure des difficultés ou des joies.
L'une des premières scènes que le fantôme montre à Scrooge est la maison de son employé, Bob Cratchit. À l'intérieur, Scrooge voit les conditions modestes dans lesquelles vit la famille Cratchit. Bob, malgré son maigre salaire, fait de son mieux pour subvenir aux besoins de sa grande famille, qui comprend notamment son fils handicapé, Tiny Tim. Scrooge est profondément touché en voyant la joie simple mais sincère avec laquelle les Cratchit célèbrent Noël. Malgré leur pauvreté, ils parviennent à créer une atmosphère chaleureuse, chérissant le peu qu'ils ont et se réjouissant simplement d'être ensemble. La famille Cratchit partage un repas modeste, une "fête" de Noël rare, mais ils la célèbrent comme s'ils étaient les plus riches du monde, avec une gratitude et une bonne humeur qui touchent le cœur de Scrooge.
Le fantôme emmène ensuite Scrooge à la fête de Noël de son neveu Fred. Contrairement à ce qu'il aurait imaginé, Scrooge se surprend à apprécier l'ambiance joyeuse et les jeux festifs qui animent la soirée. Fred et ses invités sont remplis d'une bonne humeur communicative, et Scrooge découvre avec étonnement qu'il pourrait prendre plaisir à une telle compagnie. Même si Fred et ses amis ne peuvent s'empêcher de plaisanter sur le caractère grincheux de Scrooge, Fred porte néanmoins un toast à la santé de son oncle, démontrant ainsi son affection et son espoir que Scrooge puisse un jour se libérer de son avarice et de son cynisme.
À travers ces scènes, Scrooge commence à comprendre la véritable signification de la générosité, non seulement en termes financiers, mais aussi en termes de temps, de présence et d'esprit. Il voit combien un peu de bonté, d'attention et de soutien pourrait améliorer la vie des autres, particulièrement celle de ceux qui l'entourent. Ces expériences commencent à ébranler les fondations de son caractère avare, lui montrant que le bonheur ne réside pas dans l'accumulation de richesses, mais dans les relations humaines et la capacité à partager ce que l'on a, si modeste soit-il. Le voyage avec le Ghost of Christmas Present ouvre les yeux de Scrooge sur les possibilités de transformation, une transformation qui pourrait apporter non seulement la joie aux autres, mais aussi à lui-même.
Alors que Scrooge fait ses adieux au Ghost of Christmas Present, une ombre inquiétante s'approche silencieusement : le Ghost of Christmas Yet to Come. Cette dernière apparition est la plus terrifiante de toutes, une figure spectrale enveloppée dans une longue robe noire, qui ne parle jamais, se contentant de pointer un doigt osseux dans la direction où Scrooge doit se diriger. L'air glacial qui entoure l'esprit et son silence oppressant plongent Scrooge dans une angoisse profonde, car il sait que les révélations à venir seront les plus difficiles à affronter.
L'esprit emmène Scrooge à travers la ville pour lui montrer les répercussions de la mort d'un homme d'affaires de premier plan. Ce qu'il voit est déconcertant : des amis de cet homme discutent de son décès avec une indifférence glaciale, soulignant qu'ils n'assisteront à ses funérailles que si un déjeuner gratuit y est offert. D'autres se réjouissent de la mort de cet homme, espérant qu'un agent plus clément prendra sa place et allègera leurs dettes. L'absence totale de compassion ou de tristesse pour le défunt frappe Scrooge au cœur, lui montrant la futilité de sa vie axée sur l'argent et le pouvoir.
L'esprit continue de le guider, cette fois vers une scène encore plus troublante. Scrooge voit la blanchisseuse du défunt, qui dépouille son cadavre de tout ce qu'elle peut voler, y compris les rideaux du lit dans lequel son corps était enveloppé. Elle s'empresse de mettre en gage ces biens, ne montrant aucun respect pour le mort, qu'elle considère comme une simple opportunité de profit. Ce manque de dignité et de respect pour le défunt choque Scrooge, mais l'horreur ultime survient lorsqu'il réalise que l'homme d'affaires mort dont ils parlent avec tant d'indifférence n'est autre que lui-même.
Terrifié par cette vision de son propre futur, Scrooge supplie l'esprit pour une seconde chance, une opportunité de rectifier ses erreurs et de vivre autrement. Il est ensuite transporté à la maison des Cratchit, où il découvre une scène de deuil profond. Tiny Tim, le fils handicapé de Bob Cratchit, est mort, et la famille est accablée de douleur. Cette perte, résultat direct de la pauvreté que Scrooge a imposée à Cratchit par ses maigres salaires, brise définitivement les dernières résistances de Scrooge.
Désespéré et terrifié, Scrooge se jette aux pieds de l'esprit, suppliant pour la possibilité d'inverser le cours du temps. Il jure avec une sincérité nouvelle qu'il a appris sa leçon et qu'il vivra désormais comme un homme changé. Il promet d'honorer Noël dans son cœur tous les jours de l'année, d'être généreux et de faire le bien autour de lui. Pris de panique, Scrooge s'agrippe aux robes du fantôme, implorant avec ferveur que sa vie soit épargnée.
Dans un ultime geste de supplication, Scrooge s'accroche désespérément, mais alors qu'il le fait, il réalise soudain qu'il n'est plus aux pieds de l'esprit mais dans son propre lit. Il se réveille brusquement, vivant et en bonne santé, et comprend que la vision de sa mort n'était qu'une possibilité, un avertissement qui lui a été donné pour lui offrir une chance de changer. Il est encore temps pour lui de redresser le cours de sa vie, de devenir un homme meilleur, et de transformer son avenir en un avenir rempli de compassion, de générosité et de joie.
Submergé par une gratitude et une joie profondes qu'il n'a jamais ressenties auparavant, Scrooge est déterminé à transformer sa vie et à répandre la générosité autour de lui. Le cœur battant d'excitation, il se précipite à la fenêtre et interpelle un garçon qui passe dans la rue, lui demandant quel jour nous sommes. Lorsque le garçon lui répond avec enthousiasme que c'est le jour de Noël, Scrooge éclate de rire, soulagé et ravi de savoir qu'il n'a pas manqué l'occasion de faire le bien.
Sans perdre une seconde, Scrooge offre au garçon une somme d'argent considérable pour qu'il achète la plus grosse dinde que le boucher a en vitrine. Il organise la livraison de la dinde à la maison des Cratchit, insistant pour que le don reste anonyme. Ce geste, qui marque le début de sa transformation, est un symbole de sa nouvelle volonté de partager ses richesses avec ceux qui en ont le plus besoin, sans chercher la reconnaissance en retour.
Rempli d'une énergie nouvelle, Scrooge décide de faire une visite surprise à la fête de Noël de son neveu Fred. Si excité qu'il ne prend même pas le temps de sonner la cloche, Scrooge entre directement et se joint aux festivités. L'accueil est chaleureux, et Scrooge passe un après-midi joyeux, entouré de sa famille, retrouvant enfin le plaisir des relations humaines qu'il avait autrefois rejetées.
Le lendemain matin, Scrooge arrive tôt à son bureau, impatient de poursuivre sa nouvelle vie de bienveillance. Lorsqu'il voit Bob Cratchit entrer, en retard et nerveux, Scrooge prépare une surprise. Au lieu de le réprimander ou de le congédier comme Cratchit le redoute, Scrooge annonce joyeusement qu'il va lui accorder une augmentation de salaire. Il promet également de prendre soin de sa famille et de l'aider dans l'éducation de ses enfants, y compris de Tiny Tim, dont la vie, désormais, sera transformée par les actions généreuses de Scrooge.
L'histoire se conclut par une annonce réconfortante : Scrooge a non seulement tenu ses promesses, mais il a même surpassé ses propres attentes. Il devient un bon ami, un maître attentionné, et un homme de bien, honoré et aimé de tous. La transformation de Scrooge est complète, et il est reconnu pour avoir incarné l'esprit de Noël tous les jours de l'année, apportant lumière et chaleur là où auparavant régnaient l'obscurité et le froid.
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